6 août 2017

Techniques de manipulation publicitaire : un truc qu'Hitler avait compris.

"Toute propagande efficace doit se limiter à des points fort peu nombreux et les faire valoir à coups de formules stéréotypées aussi longtemps qu'il le faudra, pour que le dernier des auditeurs soit à même de saisir l'idée."
Adolf Hitler, Mein Kampf, 1925.

Le Tribunal des flagrants délires fut une célèbre émission humoristique, de 1980 à 1983 sur France inter. La France écoutait Claude Villers, Luis Rego et Pierre Desproges — respectivement président, avocat et procureur — animer des réquisitoires dont les témoins étaient Guy Bedos, le Pr Choron, Jacky Berroyer, et dont les accusés ont compté Coluche, Le Pen, Dewaere, PPDA, Frédéric Mitterrand, Renaud, etc.
Luis Rego en réquisitoire, au Tribunal des flagrants délires

Lors d'une séance du Tribunal, Luis Rego "plaida" pour Daniel Robert, publicitaire de son état, en récitant un texte qui traitait des méthodes utilisées dans la pub, soi-disant écrit par Jacques Séguéla, pape de la réclame. Daniel Robert souscrit à ce texte, reconnaissant l'auteur comme l'un de ses pairs.


Malaise dans la salle quand Luis Rego affirma, après coup, qu'il s'agissait d'un passage de Mein Kampf, dont il avait seulement remplacé le mot "propagande" par le mot "publicité" !

On ne compare pas ici les objectifs idéologiques du fascisme et de la publicité. Ce sont leurs mécanismes qu'on confronte.
Les techniques de manipulation utilisées dans la campagne de com' d'une société libérale sont similaires à celles d'un régime totalitaire. Elles consistent à répéter un message jusqu'à ce qu'il apparaisse comme une évidence, jusqu'à ce qu'il occulte tout discours contradictoire. Elles consistent à flatter la paresse intellectuelle et à marginaliser tout argument contradictoire.

Ce que Luis Rego a pu montrer, nous le savions déjà : si une campagne de pub pour l'Oréal, Cofidis ou si le marketing de Marvel sont efficaces par l'intensité du matraquage, ses artisans auraient fait, en d'autres circonstances, d'excellents responsables de propagande dans l'Allemagne nazie, en Corée du nord, ou en 2017 à la Maison blanche.

(On ne parlera pas ici des cellules de communication de nos gouvernements et de leurs relais dans la presse et l'audiovisuel, non. Ce ne serait vraiment pas bienséant.)

2 commentaires:

  1. "On ne compare pas ici les objectifs idéologiques du fascisme et de la publicité. Ce sont leurs mécanismes qu'on confronte."
    Quelle connerie... A quelle moment Hitler parle de fascisme dans la phrase que vous avez cité? S'il parle de la cuisson des pâtes, vous y voyez du fascisme?
    Bonne idée de base mais traitée avec si peu d'esprit.

    RépondreSupprimer
  2. - réponse à votre 1ère question : au moment où il dit que la propagande consiste à réduire un propos et à le répéter, jusqu'à rendre le message évident.
    - réponse à votre 2ème question : non (mais tout dépend du contexte où il parle de cette cuisson)

    RépondreSupprimer