2 octobre 2010

les Objectifs du millénaire pour le développement, sapés par le libéralisme international

j'ai récemment lu un bouquin d'Aminata TRAORÉ, cette ancienne ministre de la culture au Mali, et surtout actrice de premier plan du mouvement altermondialiste. Cela s'appelait "le viol de l'Imaginaire, et j'en publie des extraits importants dans le blog "papiers mâchés" (extraits de lectures) :
http://canard-aux-figues.over-blog.com/
Elle y parlait notamment des Objectifs du Millénaire pour le Développement, un projet du Sommet du Millénaire en septembre 2000  ; il s'agissait notamment de ça : "Eliminer l'extrême pauvreté et la faim d'ici 2015".
Pour ce qui est de l'Afrique, non seulement la pauvreté n'a fait que s'accroître, mais les principales actions internationales sur l'Afrique ont consisté à dévaluer les monnaies, imposer des programmes d'ajustement structurels (des prêts soumis à des conditions d'expropriations des biens publics locaux), acheter les sols de pays entiers pour exploiter les ressources en toute quiétude, avec l'assentiment des chefs d'Etats aux ordres des puissances internationales, etc, maintenir les dettes des états, etc. Avec, évidemment, l'aval des boîtes pharmaceutiques, banques et industries internationales.

Aujourd'hui, 10 ans après le lancement des OMD — au moment où l'Assemblée générale des Nations unies se réunit fin septembre — des acteurs internationaux de la santé lancent un appel. " (...) L'Afrique subsaharienne affiche des taux de mortalité maternelle scandaleux, avec près de 1 décès pour 100 grossesses, cent fois plus élevé que dans les pays riches. L'absence de soins représente la première cause du décès en couches ou dans les jours qui suivent l'accouchement.

C'est pourquoi en tant que médecins, pour la plupart impliqués dans des programmes de santé à international, nous lançons un appel d'urgence à tous les décideurs et financeurs : cessons de considérer les ressources humaines en santé comme un simple fardeau pour les dépenses publiques. La santé est avant tout un droit humain fondamental et tout investissement aujourd'hui est profitable pour l'avenir. La santé reste l'un des principaux piliers du développement humain. (...)
"

Mais quand on réalise le rôle des initiatives "en faveur des pays du Tiers-Monde", comme l'initiative PPTE (pays pauvres très endettés), visant à "assister les pays les plus pauvres du monde en rendant leurs dettes internationales", il y a de quoi tiquer : Cette initiative, lancée par le FMI et l'OMC en 1996, consistait à "lancer des signaux forts aux investisseurs potentiels en se fixant comme objectifs pour chacune des privatisations de céder une majorité absolue de ses actions" (Ministère malien de l'économie, du plan et de l'intégration, 1999).

Il est beau, l'humanisme façon banquière. C'est cette hypocrisie qu'il faut dénoncer, et soutenir l'appel de : Michel Kazatchkine, Jean-François Mattei, Marc Gentilini, Xavier Emmanuelli, Olivier Bernard, Awa-Marie Coll-Seck, Ogobara Doumbo, Denis Mukwege…

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